L’administration Trump a demandé aux agences fédérales américaines, vendredi 24 janvier, de fermer l’ensemble de leurs bureaux chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale et de licencier les fonctionnaires qui y travaillent – déjà placés en congés forcés – d’ici à deux mois, relève une note du ministère chargé des fonctionnaires.
Ce limogeage à grande échelle d’employés fédéraux chargés de lutter contre les discriminations au sein de l’appareil d’Etat intervient au cinquième jour du second mandat de Donald Trump ; dans la même journée, le président américain a pris une série de mesures contre le droit à l’avortement.
Cette décision constitue une étape supplémentaire, après celle prise mercredi de placer en congés forcés toutes les personnes travaillant au sein de l’administration fédérale dans des programmes de DEIA (pour « diversité, équité, inclusion et accessibilité »). Les agences fédérales « peuvent et doivent » commencer « dès maintenant » le processus de licenciement de ces fonctionnaires.
Le terme « DEI » (ou « DEIA ») – qui, dans le vocabulaire des ressources humaines, désigne les efforts de recrutement de personnes issues de minorités raciales ou sexuelles – est devenu l’un des épouvantails de la droite dure américaine.
Les politiques en faveur des personnes transgenres ciblées
Pendant la campagne, les trumpistes ont attaqué la candidate démocrate, Kamala Harris, femme noire et d’origine indienne, en affirmant que l’ancienne vice-présidente était un « recrutement DEI », c’est-à-dire en sous-entendant qu’elle n’avait été choisie que pour son identité et non pour ses qualités. En plus des programmes de DEI, la consigne de vendredi inclut désormais la justice environnementale.
Cette expression renvoie « au traitement juste et à l’implication réelle de tous, quel que soit son revenu, sa race, sa couleur de peau, sa nationalité, son affiliation tribale ou son handicap » dans la prise de décision au sein du gouvernement fédéral « de ce qui touche à la santé et à l’environnement », selon une définition de l’Agence fédérale de protection de l’environnement, l’EPA, qui disposait – jusqu’à présent – d’une branche spécifique.
Dès son premier jour au pouvoir, lundi 20 janvier, Donald Trump avait également promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que « deux sexes, masculin et féminin ».
Le 47e président des Etats-Unis a ainsi confirmé, comme il l’avait martelé tout au long de sa campagne, sa volonté de s’en prendre à ce qu’une partie des conservateurs américains considèrent comme des excès des programmes de diversité et d’inclusion des minorités.