
Le prochain congrès national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se tiendra les 25, 26 et 27 mars 2026, a confirmé une source syndicale ce jeudi 29 mai.
Cette échéance, particulièrement attendue, revêt une importance capitale pour l’avenir de la plus puissante centrale syndicale du pays, dans un contexte socio-économique tendu et alors que plusieurs défis internes et nationaux se posent à l’organisation.
L’annonce intervient à l’issue d’une réunion du comité administratif de l’UGTT, tenue durant trois jours à Hammamet-Sud. Au cours de cette session, les membres du comité ont planché sur une série de dossiers cruciaux, notamment la situation sociale du pays, les revendications salariales, les tensions persistantes entre syndicats sectoriels et pouvoir exécutif, ainsi que l’avenir des négociations tripartites (gouvernement, patronat, syndicat).
Le congrès, qui se tiendra à la fin du premier trimestre 2026, devrait être marqué par le renouvellement des structures de direction de l’organisation, notamment le Bureau exécutif national. Le secrétaire général actuel, Noureddine Taboubi, pourrait briguer un nouveau mandat, bien que des voix internes appellent à un renouveau générationnel et à une réforme de la gouvernance syndicale.
Des sources internes indiquent également que les travaux du congrès aborderont la feuille de route stratégique de l’UGTT pour les prochaines années, incluant les relations avec le gouvernement, la gestion des conflits sociaux dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du transport, ainsi que la position de la centrale sur les grandes réformes économiques engagées par l’État.
L’UGTT, qui compte plusieurs centaines de milliers d’adhérents, conserve un poids politique et social majeur en Tunisie. Son prochain congrès est donc perçu comme une étape déterminante dans le rééquilibrage du dialogue social et la structuration des rapports de force à venir.