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Le salarié n’est pas un numéro…

- Monde
mai 27, 2025

Le président de la République, Kaïs Saïed, a exprimé une nouvelle fois sa volonté d’en finir avec la précarisation du travail en Tunisie.

Reçu hier au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a abordé avec le chef de l’État un chantier aussi symbolique que sensible : la suppression de la sous-traitance dans le secteur public et son retrait du Code du travail.

Ce positionnement marque un rejet explicite des pratiques de flexibilité imposées au nom de l’efficacité administrative ou économique. Pour Kais Saied, ces dispositifs traduisent une déshumanisation insupportable du monde du travail.

« L’entité humaine ne peut nullement être réduite à des chiffres ou des nombres décimaux », a-t-il insisté. Le travailleur, qu’il soit dans le public ou le privé, a droit à la stabilité, à la dignité et à la pleine reconnaissance de ses droits.

Plus qu’une simple déclaration sociale, c’est une vision politique du rôle de l’État que le président dessine : celle d’un garant des droits fondamentaux, capable de les concrétiser par une fiscalité équitable, une meilleure répartition des richesses et une gouvernance fondée sur la justice sociale.

Le président voit dans cette réforme structurelle une opportunité de relancer l’économie sur des bases humaines. « Un travailleur rassuré et stable est un travailleur plus productif », affirme-t-il, renversant ainsi l’équation classique entre coût du travail et performance.

En toile de fond, Kais Saied propose une relecture de l’économie politique tunisienne : pour lui, ce n’est qu’en garantissant un climat de justice et d’équité que le pays pourra, selon ses mots, « transformer l’irréalisable en réalisable ».