

La lettre a été déposée, lundi 9 juin, sur le bureau du président de la République. Au même moment, elle était transmise à Mohammed Ben Salman (« MBS »), le prince héritier d’Arabie saoudite. Signée Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne (AP), la missive s’apparente à une bénédiction pour l’Elysée, à quelques jours de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question de Palestine, organisée par Paris et Riyad, dans l’enceinte de l’Organisation des Nations unies, à New York, du 17 au 21 juin.
Le vieux dirigeant de 89 ans égrène les gestes espérés par le président français, lançant un appel véhément au Hamas pour qu’il libère immédiatement tous les otages et s’engageant en faveur d’un Hamas démilitarisé qui ne jouerait plus aucun rôle dans la gouvernance de l’Etat palestinien. « L’Etat palestinien doit être le seul garant de la sécurité sur son territoire, mais n’a aucune intention de devenir un Etat militarisé », écrit le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Mahmoud Abbas promet aussi une réforme en profondeur de l’Autorité palestinienne avec la tenue d’élections présidentielles et législatives d’ici un an. « Nous sommes prêts à jouer pleinement notre rôle en avançant sur une voie crédible et irréversible pour mettre fin à l’occupation et conduire à la mise en place d’un Etat de Palestine indépendant et souverain et à la mise en œuvre de la solution des deux Etats, selon un calendrier précis et avec de solides garanties internationales », assure l’octogénaire, se disant « prêt à inviter des forces arabes et internationales à se déployer dans le cadre d’une mission de stabilisation-protection avec un mandat du Conseil de sécurité [des Nations unies] ».
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