Dans la localité de Soudja, située dans la région de Koursk en Russie, contrôlée depuis sept mois par l’armée ukrainienne, le gazoduc qui autrefois acheminait du gaz sibérien vers l’Europe est désormais un conduit pour des centaines, voire des milliers de soldats russes. Ces derniers jours, l’état-major russe a orchestré une manœuvre d’infiltration visant à rapprocher discrètement ses fantassins du bastion de Soudja. Ils ont emprunté ce gazoduc majeur, inactif depuis six mois, espérant prendre par surprise les forces ukrainiennes en position défensive vulnérable.
Des enregistrements diffusés sur les chaînes Telegram favorables au Kremlin révèlent que les soldats russes ont rampé sur une distance de douze à quinze kilomètres, dans un espace confiné de 140 cm de diamètre, pendant deux jours. Par la suite, ils ont patienté quatre jours de plus avant de recevoir l’ordre d’émerger pour lancer leur assaut contre les positions ukrainiennes. Le choix du gazoduc comme voie d’approche s’explique par son avantage tactique, offrant une couverture contre les drones, les mines et l’artillerie ennemie, qui infligent habituellement de lourdes pertes aux assaillants en milieu ouvert.
