Les relations entre la France et Israël connaissent une escalade sans précédent. Le gouvernement israélien a vivement réagi aux critiques émises par le président français Emmanuel Macron concernant la conduite de la guerre à Gaza. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé Macron de mener une « croisade contre l’État juif ».
Lors d’une conférence de presse le 30 mai 2025, Emmanuel Macron a exprimé son inquiétude face à la situation humanitaire à Gaza, qualifiant les conditions de vie dans l’enclave palestinienne d’« intolérables ». Il a averti qu’une poursuite de l’obstruction à l’aide humanitaire pourrait amener la France à durcir sa position envers Israël, envisageant même des sanctions contre les colons israéliens en Cisjordanie si la situation ne s’améliore pas rapidement.
Le président français a également souligné que l’objectif déclaré par Israël de détruire totalement le Hamas pourrait entraîner une guerre de dix ans, appelant à une clarification des objectifs israéliens et à la recherche d’un cessez-le-feu durable.
En réponse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé Emmanuel Macron de faire preuve d’une grave erreur morale et factuelle, affirmant que la responsabilité des pertes civiles incombe au Hamas, qu’il accuse d’utiliser les civils comme boucliers humains. Netanyahu a déclaré que les critiques de Macron équivalaient à une prise de position en faveur du Hamas.
Cette confrontation verbale marque une détérioration notable des relations entre deux alliés historiques. Alors que la France insiste sur la nécessité d’une réponse proportionnée et du respect du droit international humanitaire, Israël maintient que ses actions sont une réponse légitime aux attaques du Hamas et que toute critique affaiblit sa position dans la lutte contre le terrorisme.