
Ons Jabeur a gagné une place dans le classement WTA publié ce lundi, passant de la 36e à la 35e position mondiale. Une progression arithmétique modeste qui masque une réalité plus préoccupante : la joueuse peine à retrouver le niveau qui l’avait propulsée dans le Top 10 il y a moins de deux ans.
Malgré cette avancée numérique, la dynamique reste fragile. Son élimination prématurée au troisième tour du tournoi de Rome, battue sèchement (4-6, 3-6) par l’Italienne Jasmine Paolini – devenue par la suite la championne du tournoi – a confirmé les difficultés de Jabeur à enchaîner les performances convaincantes sur les grands rendez-vous.
Depuis le début de la saison 2025, Jabeur peine à retrouver le rythme qui avait fait d’elle une prétendante sérieuse aux titres majeurs. Les blessures à répétition, combinées à un manque de constance sur le circuit, semblent freiner sa relance. À Rome, bien qu’ayant affiché par séquence son talent habituel, elle n’a pas su élever son niveau dans les moments clés.
La Tunisienne, première joueuse arabe à avoir atteint une finale de Grand Chelem (Wimbledon 2022 et 2023, US Open 2022), semble désormais enfermée dans une zone de transition : trop forte pour les premiers tours, mais pas assez pour s’imposer face aux joueuses du Top 20.
Le haut du classement mondial, lui, continue de bouger. La Biélorusse Aryna Sabalenka garde la tête du classement, tandis que l’Américaine Coco Gauff, finaliste à Rome, grimpe à la deuxième place. Jessica Pegula complète le podium. Jasmine Paolini, en pleine ascension, atteint la 4e position après sa victoire éclatante dans la capitale italienne, reléguant Iga Swiatek à la cinquième place.
Dans ce contexte hypercompétitif, le défi de Jabeur est double : retrouver la confiance et rehausser son niveau de jeu à l’approche de Roland-Garros, où elle avait été contrainte à l’abandon l’an passé. Un bon parcours à Paris pourrait relancer sa saison, mais le temps presse.