
Yaïr Golan, ancien haut gradé de l’armée israélienne, lance une accusation implacable contre son propre pays, évoquant des meurtres délibérés d’enfants palestiniens et une dérive vers un régime d’apartheid.
Yaïr Golan, ancien général de Tsahal et figure de la gauche israélienne, a prononcé ce que peu osent dire à voix haute : “Un État sain d’esprit ne tue pas des bébés par plaisir”.
Ces mots, d’une violence rare, visent directement la politique militaire israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Golan ne parle pas en militant lambda. Il a dirigé des troupes, vu les champs de bataille, connu l’intimité du pouvoir. Et aujourd’hui, il tire la sonnette d’alarme : Israël est en train de basculer dans un abîme moral.
Pour l’ancien militaire, Israël ne fait plus la guerre pour se défendre, mais pour punir, humilier, écraser. Il évoque un glissement assumé vers le crime d’État, un système de domination qui rappelle, selon lui, l’Afrique du Sud de l’apartheid.
” Nous avons un gouvernement de revanchards, sans morale, qui ne croit plus en l’humain. Nous avons perdu notre âme”, déclare-t-il.
Les accusations de Golan trouvent un écho sinistre dans des données accablantes : des milliers d’enfants palestiniens tués, des maisons pulvérisées, des hôpitaux bombardés. Loin des discours officiels sur la lutte contre le « terrorisme », les chiffres de l’ONU, de B’Tselem ou encore de Médecins Sans Frontières révèlent une réalité terrifiante : des familles entières rayées de la carte, des bébés fauchés par les bombes.
Sur les réseaux, circulent des images qu’aucun être humain ne devrait voir. Des enfants mutilés. Des mères en pleurs tenant des corps sans vie. Et puis, ce symbole de l’impunité : des T-shirts de soldats israéliens portant la mention cynique « 1 shot, 2 kills », visant une femme enceinte.
En Israël, cette prise de parole a provoqué un tollé. Mais elle résonne aussi comme une mise en garde historique, lancée par un homme du système, qui refuse de cautionner l’horreur.
“Nous sommes en train de perdre notre humanité. Et avec elle, notre avenir”. Le message est clair : si Israël continue à confondre sécurité et barbarie, il risque non seulement l’isolement international, mais aussi la faillite morale d’une nation qui se voulait un refuge pour les persécutés.