Un exemplaire du Coran a été volé et incendié dans la mosquée Errahma de Villeurbanne, dans la nuit du 1er au 2 juin. Un acte islamophobe qualifié de « profanation odieuse » par les responsables religieux et les autorités locales, qui s’inscrit dans un contexte national marqué par une recrudescence inquiétante des actes antimusulmans.
Un acte de profanation a été commis dans la nuit de dimanche à lundi à la mosquée Errahma de Villeurbanne, près de Lyon. Un homme, non masqué, s’est introduit dans la salle de prière peu avant l’aube, s’est emparé d’un exemplaire du Coran, l’a incendié et l’a laissé à l’extérieur du lieu de culte avant de prendre la fuite.
Les responsables de la mosquée ont porté plainte et dénoncé un « acte islamophobe d’une extrême gravité ». Une enquête a été ouverte, a confirmé une source policière à l’AFP. Le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) a condamné une « profanation odieuse » et une « atteinte grave aux principes fondamentaux de la République », appelant à des poursuites exemplaires.
Le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a réagi sur le réseau Bluesky, dénonçant « un acte islamophobe de plus » et exprimant sa solidarité avec la communauté musulmane.
Cet incident survient dans un climat national tendu. En 2024, 173 actes antimusulmans ont été enregistrés en France : 52 % contre des biens et 48 % contre des personnes. Le ministre de l’Intérieur estime même que ces chiffres sont probablement en dessous de la réalité.
Ce nouvel acte survient au lendemain de l’assassinat d’un Tunisien, Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens, dans le Var, par un homme qui avait aussi attaqué un ressortissant turc. Ce crime, qualifié de raciste et potentiellement terroriste, a choqué l’opinion. Les deux faits renforcent les inquiétudes face à la montée de la haine ciblant les musulmans en France.