

L’hôpital régional Sadok Mokaddem de Djerba a refusé de recevoir un don de matériel médical usagé (lits de réanimation et équipements divers) envoyé par des Tunisiens de l’étranger dans le cadre d’une initiative citoyenne.
Le directeur de l’hôpital justifie ce refus par la vétusté des équipements et le risque de se retrouver avec du matériel inutilisable, impossible à éliminer légalement en tant que don. Il précise que seuls les équipements neufs sont désormais acceptés, avec l’accord de la tutelle.
De leur côté, les donateurs assurent que le matériel est en bon état et que d’autres hôpitaux publics à Tunis, Ariana, Nabeul et Kef l’ont déjà réceptionné sans problème, avec l’aval du ministère de la Santé et de la Présidence du gouvernement. La décision suscite l’incompréhension au sein de la société civile.
Ce refus soulève des interrogations : faut-il systématiquement rejeter le matériel médical usagé, même fonctionnel, dans un contexte de pénurie d’équipements ? Pour les donateurs, ce geste devait répondre à un besoin et soutenir les efforts de l’État dans l’amélioration des services de santé. Pour l’administration de l’hôpital, la rigueur réglementaire prévaut, d’autant plus que la gestion des dons peut s’avérer complexe.