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une délégation ukrainienne dirigée par la vice-première ministre aux Etats-Unis pour discuter défense et économie

In Monde
juin 03, 2025

La Russie réclame un retrait des troupes ukrainiennes des quatre régions du pays dont elle revendique l’annexion avant tout cessez-le-feu

Selon le mémorandum russe transmis à Kiev lundi et publié par les agences de presse russes, la Russie a demandé à l’Ukraine qu’elle retire ses troupes des quatre régions du pays dont Moscou revendique l’annexion avant tout cessez-le-feu global.

Selon ce document, fourni à l’Ukraine lors des pourparlers à Istanbul lundi, Moscou veut un « retrait complet » de l’armée ukrainienne de quatre régions du pays dont la Russie revendique l’annexion : celles de Donetsk et de Louhansk (Est) et celles de Zaporijia et de Kherson (Sud) avant « la mise en place d’un cessez-le-feu de trente jours ». Le texte, qui définit les exigences russes en vue d’une fin du conflit, réclame aussi une « reconnaissance juridique internationale » de ces régions ainsi que de la Crimée, annexée en 2014, comme des territoires russes.

Moscou réclame également à nouveau la « neutralité de l’Ukraine », la levée des sanctions économiques contre la Russie, que l’Ukraine renonce à réclamer des réparations à la Russie, qui a lancé une offensive d’ampleur contre son voisin en 2022. Autres conditions déjà connues pour le Kremlin : l’organisation de nouvelles élections dans le pays avant la signature d’un traité de paix et « au plus tard cent jours après la levée de la loi martiale », et « l’interdiction de redéploiement des forces armées ukrainiennes ».

Ce document de trois pages, publié par les agences russes TASS et RIA Novosti, évoque aussi un arrêt des livraisons d’armes occidentales à Kiev et la fin du partage de renseignements, ainsi qu’une interdiction de déployer des armes nucléaires en Ukraine. Il prévoit aussi que l’Ukraine libère les « prisonniers politiques », militaires et civils qu’elle détient, ainsi que son engagement à respecter « les droits, libertés et intérêts des Russophones » sur son territoire.

Ces demandes maximalistes ont déjà été à plusieurs reprises rejetées par l’Ukraine par le passé.