Le groupe des députés du Parti socialiste (PS) à l’Assemblée nationale a officiellement déposé une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, lundi 17 février. Il est fort probable qu’elle soit examinée en séance mercredi après-midi.
Cette motion de censure « spontanée », car non déclenchée après l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, se veut une réponse à « l’extrême droitisation » des discours du gouvernement. L’expression « submersion » migratoire, employée à plusieurs reprises par le premier ministre François Bayrou, est particulièrement visée, mais elle n’est pas la seule. Dans un texte de trois pages, inhabituellement long pour une telle motion, les socialistes énumèrent les exemples de ce qu’ils qualifient de « dérive ». « On ne saurait accepter que l’extrême droite inspire les lois ou, pire encore, les dicte. (…) Depuis plusieurs semaines pourtant, le gouvernement, par la voix de plusieurs de ses ministres, a cédé aux passions tristes de l’extrême droite, offrant des victoires culturelles inédites au Rassemblement national [RN] qu’il est censé combattre. »
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