Pour un spectateur non averti qui a choisi en cette journée du samedi 18 Janvier 2025 , une journée pluvieuse et avec un froid de canard , de rester chez lui dans le chaud et de zapper d’une chaîne à une autre , il a eu la chance inouïe de tomber enfin sur un match de football de ligue professionnelle 1 retransmis par notre vénérable télévision nationale . Au fil des minutes , ce téléspectateur apparemment peu connaisseur en notre sport populaire N1 a cru croire que c’était une émission anachronique pour remonter le temps et un match rétro au beau souvenir de notre football et de nos terrains d’antan tellement les images transmises faisaient comprendre que c’était une pelouse d’un autre âge.
Mais à sa grande surprise et à son étonnante hébétude , il a fini par comprendre grâce à la pertinence et au talent indiscutable des commentateurs de cette rencontre que c’était bel et bien un match de notre belle époque actuelle et de notre beau championnat national. Pris dans sa profonde stupeur , il ne croyait pas ses yeux. Du coup , de nombreuses questions se sont défilées dans son esprit. Est-il encore possible de voir de pareilles pelouses dans nos stades en 2025 ? Comment permet-on de jouer sur un terrain beaucoup plus semblable à un pâturage qu’à une aire de jeu ? Où sont les responsables de notre football ; notre F.T.F ; notre Ligue Nationale de Football professionnel , Que font-ils ? Ne sont-ils pas question des dangers que peuvent encourir les 22 acteurs en foulant ce champ de maïs ? Ont-ils eu le réflexe d’être sur les lieux et d’inspecter leurs états ? Ont-ils songé à une autre alternative ( le stade Chedly Zouiten à titre d’exemple ) pour programmer ce match ailleurs ?Le pauvre téléspectateur avait la ferme certitude que toutes ces questions vont demeurer éternellement sans réponses.Il va tout simplement se morfondre dans la triste évidence que nous vivons malheureusement dans l’ère de la médiocrité quasi-générale. Tout le monde fait la sourde oreille et se complaît dans cette sordide mesquinerie. Ne dit-on pas souvent que les chiens aboient et la caravane passe.
Mounir Gaïda