

Le pôle de santé publique du parquet de Paris s’est saisi, mercredi 25 juin, de l’enquête relative aux intoxications dans l’Aisne, qui ont notamment causé la mort d’une adolescente, a annoncé jeudi la procureure la République de Paris, Laure Beccuau. « Au regard du nombre des victimes (…) et de la technicité des investigations attendues, le parquet de Saint-Quentin s’est dessaisi le 25 juin 2025 pour le pôle de santé publique du parquet de Paris », a-t-elle détaillé dans un communiqué.
Deux nouveaux cas d’intoxication lié à la bactérie Escherichia coli (E. coli) ont été enregistrés portant à 25 le nombre de personnes contaminées à ce jour. Il s’agit de « deux enfants qui n’ont pas déclaré de syndrome » hémolytique et urémique (SHU), une grave complication affectant les reins, et sont suivis à domicile, précise la préfecture dans un communiqué.
Depuis l’apparition des premiers cas dans l’agglomération de Saint-Quentin le 12 juin, 24 enfants et une personne âgée ont été affectés. Une adolescente, Elise, est morte le 16 juin. Selon l’ARS, dix personnes sont toujours hospitalisées et quatorze ont pu quitter l’hôpital et regagner leur domicile. L’ensemble des malades font l’objet d’un suivi médical continu, assure la même source.
Soupçonnant une infection alimentaire liée à la consommation de viande, les autorités ont fermé préventivement, depuis la semaine dernière, quatre boucheries halal et deux rayons boucherie de supermarchés de l’agglomération de Saint-Quentin. Les échantillons prélevés dans ces lieux de vente sont toujours en cours d’examen.
Le 21 juin, le parquet de Saint-Quentin avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine. Les investigations ont été confiées à l’Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), la BNEVP (Brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires) et au commissariat de Saint-Quentin.
« Les mêmes services d’enquête restent saisis. Les investigations techniques ont pour but de rechercher si les enfants ont été contaminés par la même bactérie, et à quelle occasion », a précisé Mme Beccuau.