Alors que se tient aujourd’hui, vendredi 10 janvier 2025, le procès en appel de l’avocate Sonia Dahmani pour ses propos sur le racisme en Tunisie, le dirigeant d’Attayar, Hichem Ajbouni, a estimé que sa libération pourrait « marquer le début d’une nouvelle phase d’apaisement et de calme politique pour préparer l’étape de la réconciliation nationale ».
L’ancien élu s’est demandé « si un miracle » pourrait se produire, rappelant que la conjoncture régionale et internationale complexe appelle les autorités à engager une « réconciliation avec les citoyens et à fortifier la maison intérieure pour faire face à tous les défis internes et externes ».
« Adopter l’approche de la répression sécuritaire et judiciaire, de l’injustice, de l’oppression, de l’abus et de la calomnie ne conduira qu’à l’échec, à l’effondrement, à la division sociale et à l’explosion, c’est ce que nous ne souhaitons pas pour notre pays ! Le miracle est entre les mains d’une seule personne dans ce pays et j’espère qu’elle prendra une sage décision dans cette direction », a-t-il écrit.
Sonia Dahmani est impliquée dans cinq affaires, toutes basées sur le décret 54 et liées à des déclarations médiatiques.
La première affaire, connue sous le nom de « Hayla El Bled » (ce qui signifie « incroyable pays ! »), est celle qui a conduit à son arrestation. Sonia Dahmani a été condamnée définitivement à huit mois de prison dans cette affaire.
Son avocat, Sami Ben Ghazi, avait déclaré que les trois autres affaires sont encore en phase d’enquête. « Actuellement, Sonia Dahmani fait face à un total de deux ans et huit mois de prison, avec trois affaires encore non jugées », résumait Sami Ben Ghazi.
M.B.Z