Sonia Dahmani : quoi quils me fassent, ils ne me voleront jamais ma bonne humeur et mon espoir !
Ramla Dahmani Accent a publié, lundi 13 janvier 2025, comme à son habitude, un post dans lequel elle donne des nouvelles de sa sœur de l’avocate Sonia Dahmani, détenue dans le cadre d’affaires intentées à son encontre en vertu du décret 54.
Alors que Sonia Dahmani attend le prononcé du jugement en appel, prévu pour le 24 janvier, elle a adressé ces mots à sa famille et ses proches : « Quoi qu’ils me fassent, quoi qu’il arrive, ils ne me voleront jamais ma bonne humeur et mon espoir. »
« Elle l’a dit avec ce sourire qu’ils n’ont pas encore réussi à effacer. Elle l’a dit avec cette force qu’ils essaient d’éteindre, jour après jour, privation après humiliation, enfermement après enfermement. Elle l’a dit avec une voix fatiguée, mais elle l’a dit. Parce que tant qu’elle parle, tant qu’elle rit, tant qu’elle espère, rien n’est perdu (…) elle s’accroche au tribunal parce qu’elle a vu ses avocats se battre pour elle, mots contre murs, droit contre arbitraire, parce qu’elle les a entendus frapper du poing sur la vérité, sur l’évidence », a écrit Ramla Dahmani.
Elle a de nouveau dénoncé les conditions de détention « difficiles et dégradantes » subies par Sonia Dahmani : le manque de nourriture, l’isolement, le froid et la maladie, en soulignant que même les lettres que lui écrivent ses proches ne lui sont pas remises.
« Malgré cette justice qui se fait attendre, encore et encore… elle ne veut pas lâcher. Elle refuse de laisser le désespoir la submerger. Parce que malgré tout ce qu’elle endure, malgré tout ce qu’on lui fait subir, Sonia est une femme de droit. Et une femme de droit ne peut pas arrêter de croire en la justice », a conclu la sœur de Sonia Dahmani.
Initialement prévu pour le 27 décembre dernier, le procès en appel de Sonia Dahmani a été reporté au 10 janvier avec un jugement attendu le 24 janvier. Il s’agit de l’appel de sa condamnation à deux ans de prison, suite à sa déclaration médiatique où elle affirmait qu’il y avait encore du racisme en Tunisie, en donnant des exemples à ce sujet.
Sonia Dahmani est impliquée dans cinq affaires, toutes basées sur le décret 54 et liées à des déclarations médiatiques.
M.B.Z