L’ancienne ministre de l’Éducation, Salwa Abassi, a publié un statut, lundi 10 février 2025, pour revenir sur les récents cas de suicide par immolation en Tunisie. Elle estime qu’il s’agit d’une forme d’agression sociale exploitée par certains pour attiser les tensions et comploter contre un peuple déjà épuisé psychologiquement, matériellement et socialement.
Salwa Abassi a écrit : « Il est impératif de prendre conscience du danger de la propagation de ce phénomène sans précédent et de mettre en place un plan national pour y faire face. Ce plan devrait inclure les efforts du ministère de l’Éducation à travers le recrutement de psychologues spécialisés et d’autres initiatives, ainsi que ceux du ministère des Affaires religieuses via les prêches dans les mosquées et les médias audiovisuels publics. »
Une prise de position qui fait oublier son propre passé
Or, l’ancienne ministre, qui semble s’inscrire dans la théorie du complot prônée ces derniers temps par les soutiens du président de la République, a probablement oublié qu’elle avait elle-même menacé de s’immoler par le feu. Une menace qu’elle avait publiquement formulée sur sa page Facebook après que l’ancien ministre de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, l’a suspendue de son poste d’inspectrice. Un litige qui l’a finalement propulsée au poste de ministre de l’Éducation.
Salwa Abassi aurait-elle la mémoire courte ? Une contradiction troublante sur un sujet qui devrait pourtant être traité avec la plus grande rigueur.
S.H
