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aux funérailles de la famille Bibas, “toute une nation en larmes”

- Business
février 26, 2025

Mercredi, le quotidien israélien Israel Hayom (droite) écrit : “Shiri, Ariel et Kfir, toute une nation en larmes vous fait ses adieux. Reposez en paix.” Sur la une du journal, un simple fond orange, en hommage aux cheveux roux des deux petits Bibas.

Mercredi 26 février, la population israélienne participe à des funérailles que l’on peut qualifier de nationales pour la mère de famille Shiri Bibas, et ses deux enfants, Ariel et Kfir. Tués en captivité à Gaza, ils étaient âgés respectivement de 32 ans, 4 ans et 9 mois au moment de leur enlèvement, lors des massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023.

Les dépouilles de la mère et de ses deux fils avaient été restituées par le Hamas à l’État hébreu la semaine dernière, dans le cadre de la première phase de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier dernier entre Israël et le mouvement islamo-nationaliste.

Le 1er février, le Hamas avait libéré Yarden Bibas (36 ans), le père, qui était resté en vie après l’enlèvement de toute cette famille du village de Nir Oz, l’un des plus endeuillés par les attaques islamistes contre “l’enveloppe de Gaza”, la zone israélienne frontalière qui “enveloppe” littéralement l’enclave palestinienne de la bande de Gaza.

La foule rassemblée le long des routes

Shiri Bibas et ses deux enfants seront inhumés au cimetière de Tzohar, un village voisin de Nir Oz qui avait résisté à l’assaut du Hamas le 7 octobre 2023. “Des milliers d’Israéliens se sont rassemblés le long de l’itinéraire de 100 km emprunté par la procession funéraire entre la ville de Rishon LeZion [où étaient conservés les corps] et le cimetière. L’émotion contenue et la colère froide sont palpables”, écrit Ran Shimoni dans Ha’Aretz, une majorité de l’opinion publique dénonçant le comportement jugé “cynique” du Premier ministre Benyamin Nétanyahou dans la gestion de la crise des otages.

En écho à la une orange du quotidien Israel Hayom, Bat-Chen Epstein Elias, chroniqueuse du quotidien, conclut : “Qui aurait cru qu’un jour, ‘djindji’ [“rouquin”, en hébreu moderne et en arabe palestinien] deviendrait un symbole de l’identité, de la souffrance et de la résilience israéliennes ? Oui, résilience, parce que ces âmes pures témoigneront à jamais de la supériorité morale et de la force de notre peuple face à la barbarie.”

Les proches de la famille Bibas ont annoncé que les funérailles organisées à Tzohar auraient lieu dans l’intimité et exigé qu’aucun homme politique n’y participe ou fasse des déclarations.