“C’est un de ces moments où on n’a pas vraiment le choix : on ne peut pas repartir et on ne peut que dire oui à tout ce qu’on nous dit.” C’est ainsi que Galina Kaplunova, 26 ans, résume son choc à The Moscow Times. À peine la frontière américaine franchie l’été dernier, l’opposante russe a été placée en détention, séparée de son fils de 4 ans et de sa mère.
Fuyant la répression en Russie, où elle a travaillé pour l’ONG d’Alexeï Navalny et été arrêtée lors de rassemblements contre le pouvoir, elle espérait trouver “la sécurité et un nouveau départ aux États-Unis”. À la place, séparée de son fils, placé en famille d’accueil, elle passe deux mois en détention, tandis que sa mère, elle, est toujours enfermée.
Depuis 2022, 118 000 Russes ont utilisé l’application CBP One pour entrer légalement aux États-Unis et déposer une demande d’asile. Jusqu’au printemps 2024, la majorité des demandeurs d’asile russes recevaient une autorisation d’entrée et restaient libres en attendant une décision. Mais “il s’est passé quelque chose dans le système en mai 2024 et les Russes ont commencé à être envoyés en masse en centre de détention”, observe Yelena Kuzmina, de l’ONG Russia America for Democracy in Russia (RADR), citée par le journal anglophone
