L’une des décisions de justice les plus attendues ces derniers mois en Espagne a accouché d’une “peine minimale”, grince le média catalan El Nacional.cat. Jeudi 20 février, l’ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, a été condamné à payer une amende de 10 800 euros pour agression sexuelle après avoir embrassé de force, sur la bouche, la joueuse Jennifer Hermoso sur le podium de remise des médailles, quelques minutes après la victoire de la Roja en finale du Mondial 2023.
La presse espagnole s’attendait à une condamnation plus lourde, puisque avant la tenue d’un procès très médiatique, qui s’est déroulé du 3 au 14 février au tribunal de San Fernando de Henares, en banlieue de Madrid, le parquet espagnol avait requis deux ans et demi de prison pour “agression sexuelle” et “coercitions” à l’encontre de Rubiales.
Trois coaccusés relaxés
La sentence du juge José Manuel Clemente Fernández-Prieto condamne finalement l’ancien dirigeant à dix-huit mois d’amende, avec un tarif journalier de 20 euros, soit 10 800 euros au total. Il est également interdit à Rubiales “de s’approcher de la joueuse dans un rayon de 200 mètres et de communiquer avec elle pendant un an”, détaille l’ensemble des médias espagnols.
“Cependant”, tempère El Nacional.cat, Rubiales est relaxé pour les pressions qu’il était accusé d’avoir exercées sur Hermoso afin d’étouffer le scandale, au même titre que trois coaccusés, dont l’ancien sélectionneur de la Roja féminine, Jorge Vilda. Ces derniers étaient poursuivis uniquement pour ces faits.
La décision du magistrat “n’est pas définitive et peut faire l’objet d’un appel”, conclut le quotidien conservateur El Mundo.
