“Les Pays-Bas sont-ils un narco-État ? Les avis sont partagés, concède De Volkskrant. Mais il faut dire que les tenants du oui se font de plus en plus nombreux.” Et pour cause, à partir de 2012, à mesure que la consommation de cocaïne augmentait en Europe, la presse a fait régulièrement état de menaces, de règlements de comptes sanglants et d’explosions dans des laboratoires clandestins où l’on confectionne de la drogue synthétique.
Non seulement le trafic est endémique et violent, mais il contamine le reste de la société et de l’économie, et c’est ce qui accrédite l’étiquette de narco-État. “L’argent de la drogue est blanchi, par exemple par l’achat de biens immobiliers ou de luxe”, expliquait De Volkskrant en 2022. “Des employés portuaires ou aéroportuaires, des administrateurs locaux ou encore des agriculteurs disposant de hangars vides sont la cible de pressions ou de corruption.”
Pis, quand il s’est agi de juger une série d’homicides ou tentatives d’homicides au sein de la Mocro Maffia (un réseau dont les membres sont pour la plupart d’origine marocaine), des personnes indirectement concernées, comme l’avocat d’un témoin et le journaliste Peter R. de Vries, ont été à leur tour abattues en pleine rue.
Échec de la répression
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