Fin novembre dernier, “M. Louanges”, comme il se fait appeler, 43 ans, se tient debout devant la gare de Shibuya [dans le centre-ville de Tokyo]. Le visage sérieux, une pancarte en carton sur laquelle est écrit “Je vous fais plein de compliments” entre les mains, il reste immobile comme si le temps s’était figé. La majorité des gens passent sans même lui accorder un regard.
Une heure plus tard, une collégienne de 15 ans s’arrête. M. Louanges enchaîne alors les paroles élogieuses accompagnées de gestes : “Je vous trouve lumineuse et dynamique. Je trouve que vous avez un grand cœur et le fait que vous réagissiez à mes propos montre votre gentillesse. Vous avez le don d’attirer les gens à vous.”
Après près d’une minute d’éloges continus, la collégienne est contente : “Il ne m’arrive pratiquement jamais d’être complimentée spontanément d’habitude.” Avant de repartir, elle dépose 150 yens [environ 1 euro] dans la boîte posée aux pieds de l’homme.
“Sans lui, je ne serais peut-être plus là”
M. Louanges a souvent changé de travail depuis ses jeunes années. Le 30 décembre 2021, il a quitté son emploi salarié avec seulement 600 yens en poche [environ 4 euros]. Il aurait aimé être artiste de rue, mais il n’avait aucun talent particulier pou
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Fondé en 1879, chantre du pacifisme nippon depuis la Seconde Guerre mondiale, le “Journal du Soleil-Levant” est une véritable institution. Trois mille journalistes, répartis dans 300 bureaux nationaux et 30 à l’étranger, veillent à la récolte de l’information.
Pour un intellectuel japonais, écrire dans l’Asahi Shimbun est une consécration. Fondé en 1879, à Osaka, il a d’abord été un quotidien populaire. Après avoir été le défenseur de la démocratie, il a été, comme tous ses confrères, inféodé au pouvoir militaire durant la Seconde Guerre mondiale. Le groupe Asahi est présent dans tous les secteurs des médias (radio, télévision, édition) et publie de nombreux journaux.
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