“La découverte par hasard d’une caravane bourrée de suffisamment d’explosifs pour provoquer une explosion sur 40 mètres et visant apparemment à tuer un grand nombre de d’Australiens juifs confirme la forte augmentation de la violence antisémite”, annonce The Australian.
Une centaine de policiers enquêtent pour comprendre d’où proviennent ces explosifs, trouvés il y a une dizaine de jours dans un véhicule garé sur un terrain privé aux alentours de Sydney, comme le montrent ces images de la chaîne de télévision ABC News Australia.
Une liste de cibles, incluant la synagogue de la ville australienne, aurait également été laissée sur les lieux.
D’après la presse, l’incident n’est pas un cas isolé. The Sydney Morning Herald évoque “toute une série d’actes antisémites dans la ville” de Sydney, où “des lieux de culte ont été vandalisés” et où “une crèche située près d’une synagogue de [la banlieue de] Maroubra a été incendiée”.
Mais le phénomène semble aussi toucher d’autres métropoles. En décembre dernier, un incendie criminel avait été déclenché dans la synagogue Adass Israel, dans la banlieue de Melbourne. Les autorités australiennes avaient par la suite conclu qu’il s’agissait d’un acte de terrorisme. “Ces violences atteignent un niveau sans précédent”, assure The Sydney Morning Herald.
Influence étrangère ?
La semaine dernière, The Australian s’était fait l’écho de soupçons laissant penser que des criminels australiens auraient pu être payés “par des acteurs étrangers” pour perpétrer de tels actes. “Plusieurs arrestations importantes en relation avec de graves crimes antisémites sont imminentes”, écrivait le journal le 21 janvier, citant des sources policières.
Après la médiatisation de la découverte de la caravane, le Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, a “promis que toute la puissance des forces antiterroristes serait déployée pour faire face à la menace”, précise le quotidien de Sydney.
Mais dans le même temps, “la police de [l’État de] Nouvelle-Galles du Sud a eu du mal à se justifier d’avoir gardé le silence pendant plus d’une semaine quant à cette ‘menace très grave’, avant que l’information ne se retrouve dans les médias de Sydney”. Face aux nombreuses critiques, les autorités ont assuré avoir gardé la découverte secrète pour les besoins de l’enquête. Cela ne semble pas convaincre The Sydney Morning Herald, qui s’indigne : “La population a le droit de disposer de toutes les informations, et dans les temps.”