Après la santé et l’éducation, c’est autour de la question foncière que s’écharpe le gouvernement d’union nationale sud-africain, alors que le président Cyril Ramaphosa a signé, le 23 janvier, une loi autorisant les expropriations sans compensation dans certaines circonstances.
D’un côté, l’initiative a “fait vriller” une partie de la droite conservatrice en Afrique du Sud, mais aussi dans le monde, qui s’est lamentée “hystériquement” de voir l’Afrique du Sud devenir un “Zimbabwe 2.0”, en référence à l’expulsion violente de milliers de fermiers blancs au Zimbabwe, au début des années 2000, explique le quotidien économique sud-africain Business Day.
De l’autre, “la gauche” et les nationalistes africains ont salué une “législation progressiste” ouvrant la voie à une restitution des terres, dans un pays où, plus de trente ans après la fin de l’apartheid, 72 % des terrains agricoles sont toujours aux mains de propriétaires blancs, poursuit le journal.
Crise gouvernementale
Mais la vérité est que la législation n’est “ni l’un ni l’autre”, résume Business Day. Concrètement, la loi d’expropriation est principalement une mise à jour d’une loi datant de 1975, visant à mettre celle-ci en adéquation avec la Constitution et à détailler la ma