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puisque la Tunisie est un bon élève pour le FMI, pourquoi ne pas relancer les négociations .

- Tunisie
janvier 15, 2025

Chkoundali : puisque la Tunisie est un bon élève pour le FMI, pourquoi ne pas relancer les négociations ?

 

Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a affirmé, le lundi 13 janvier 2025, que les efforts déployés par la Tunisie pour réduire la masse salariale ouvrent les portes des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), permettant ainsi d’obtenir un crédit à moindre coût et avec moins de conditions.

Dans un post Facebook, l’universitaire a indiqué que les fonds publics alloués à la masse salariale dans la Loi de finances 2025 sont d’environ 24,39 milliards de dinars, contre 22,53 milliards de dinars en 2024. Cette hausse de 1,86 milliard de dinars est répartie comme suit :

  • Poursuite de la mise en œuvre du programme d’augmentation salariale (2023-2025)
  • Poursuite de la régularisation des situations précaires, telles que celles des ouvriers de chantiers, des enseignants suppléants et des contractuels
  • Lutte contre les formes d’emploi précaire, notamment par une circulaire interdisant la conclusion de nouveaux contrats de sous-traitance dans le secteur public et un projet d’arrêté pour la régularisation de toutes les formes d’emploi précaire
  • Recrutement de 21 376 nouveaux fonctionnaires dans divers secteurs : 9 207 dans l’enseignement, 3 500 dans la santé, 2 778 dans la défense, 1 529 dans l’intérieur, 1 080 dans la justice, 863 dans les finances, 700 dans la jeunesse et les sports, et 1 719 dans d’autres secteurs.

Il a expliqué que l’objectif principal reste de maîtriser l’évolution de la masse salariale et de la ramener progressivement à 13,3% du PIB, contre 13,6% en 2024 et 16,1% en 2020, en poursuivant le programme spécial de mise à la retraite anticipée.

Ridha Chkoundali a souligné, dans ce même statut, que « l’objectif fixé par l’État dans la Loi de finances 2025 est le même que celui recherché et négocié par le FMI avec les gouvernements avant le 25 juillet 2021, mais ces derniers n’avaient pas réussi à l’atteindre ».

Il s’est interrogé : « Depuis le 25 juillet 2021, et en seulement cinq ans — soit la moitié de la période de la « décennie noire » — l’État a réussi à réduire de près de trois points (2,8 points) la part des salaires dans le PIB, un résultat auquel même le FMI ne s’attendait pas. Cela rend ce dernier plus que disposé à négocier avec le gouvernement tunisien pour l’octroi d’un prêt à moindres coûts et à moindres conditions. Si les gouvernements des cinq dernières années ont été de « bons élèves » du FMI en secret, pourquoi ne pas négocier avec lui en public et booster le budget de l’État avec un prêt de sa part à des coûts minimes, très bénéfiques pour l’économie nationale ? ».

 

 

I.N.