Le leader socialiste espagnol Pedro Sanchez a beau être au pouvoir depuis 2018 – une enviable longévité en Europe –, sa position est devenue aussi fragile que celle d’un Sébastien Lecornu. En minorité, sans budget depuis trois ans, à la tête d’un exécutif précaire qui se maintient tant bien que mal grâce à un attelage bancal qui va de la gauche radiale aux formations nationalistes, le Premier ministre se heurte désormais à un nouvel obstacle majeur. Il vient de perdre un compagnon de route, certes turbulent, exigeant et corrosif, mais décisif : la formation libérale et indépendantiste catalane Junts, dominée par l’imprévisible Carles Puigdemont et ses sept députés à la Chambre basse nationale.
Celui qui se dit en « exil judiciaire » en Belgique depuis 2017 – la justice espagnole veut l’a…

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