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Donald Trump métamorphose la Maison-Blanche : marbre, dorures et polémiques à 300 millions de dollars

Donald Trump métamorphose la Maison-Blanche : marbre, dorures et polémiques à 300 millions de dollars


Donald Trump continue de rénover la Maison-Blanche. Ce vendredi 31 octobre, le président étasunien a publié, sur le réseau Truth Social, une vingtaine de photos de la salle de bains, entièrement rénovée. Le style art déco et le carrelage vert ne plaisaient visiblement pas au milliardaire, qui a fait installer du marbre blanc sur les murs et au sol, ainsi qu’une robinetterie dorée et un chandelier au plafond.

« Cela fonctionne parfaitement pour l’époque d’Abraham Lincoln et pourrait même correspondre au marbre d’origine », s’est-il réjoui, précisant vouloir un style qui corresponde aux années 1850 et à la période de la guerre de Sécession. Un argumentaire balayé par Edward Lengel, ancien historien en chef de la White House Historical Association, qui a confié au New York Times que les photos « ne ressemblent en rien à un intérieur des années 1860 ».

Le média américain a interrogé la Maison-Blanche, qui a refusé de dévoiler le montant des rénovations, ou si les contribuables ont payé pour ces travaux et n’a pas donné de précision sur les entrepreneurs ayant réalisé les travaux.

Cette salle de bains de la suite Abraham Lincoln n’est pas située dans les appartements privés du président mais dans une zone où les invités sont reçus.

De nombreuses rénovations

Les travaux engagés dans la salle de bains ne sont pas les premiers commandés par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche. Le président républicain a annoncé, cet été, abattre l’aile Est du bâtiment afin de créer une salle de bal, qui doit contenir des moulures au plafond, des colonnes, des lustres et des chandeliers dorés dans un décor très blanc. Un chantier à 300 millions de dollars, qui devrait se terminer en janvier 2029.

« Depuis 150 ans, les présidents, les administrations et le personnel de la Maison-Blanche aspirent à un grand espace événementiel sur notre site, capable d’accueillir un nombre d’invités bien supérieur à celui actuellement autorisé », justifiait le communiqué de l’organe présidentiel, déplorant que « la Maison-Blanche soit l’un des bâtiments les plus beaux et les plus historiques du monde, mais elle ne peut actuellement accueillir de grandes réceptions en l’honneur des dirigeants mondiaux et d’autres pays sans devoir installer une grande tente disgracieuse à environ 90 mètres de l’entrée principale ». 

Des travaux qui ne sont pas du goût de tout le monde. De nombreux politiques démocrates, comme Gavin Newsom, gouverneur de Californie ou Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, avaient dénoncé cette décision de Donald Trump fin octobre, au moment de la démolition – partielle – de l’édifice. De son côté, le National Trust for Historic Preservation s’est dit « profondément préoccupé par le fait que la masse et la hauteur de la nouvelle construction proposée submergeront la Maison-Blanche elle-même, et pourraient perturber de manière permanente la conception classique, soigneusement équilibrée, de la Maison-Blanche, avec ses deux ailes est et ouest, plus petites et plus basses. » Et d’après un sondage YouGov, 53 % des Américains se sont dits opposés à cette démolition.

Donald Trump a également redécoré le Bureau ovale, à coups de parures dorées. Il a pavé le Jardin des roses de Jackie Kennedy, planté de gigantesques drapeaux américains et va construire une arche devant le cimetière national d’Arlington, dans le style de l’Arc-de-Triomphe et déjà surnommé « Arc-de-Trump ».

Rénovée et agrandie par l’ex-président Theodore Roosevelt au début du XXe siècle, mais aussi par l’ex-président Harry Truman entre 1948 et 1952, la Maison-Blanche n’avait pas connu de travaux de telle envergure depuis cette époque.