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Et maintenant, Donald Trump veut son Arc de Triomphe !

Et maintenant, Donald Trump veut son Arc de Triomphe !


Quoi de mieux que l’architecture pour exprimer sa puissance ? Après une nouvelle salle de bal très bling-bling à la Maison-Blanche, en cours de construction, le président américain rêve d’un Arc de Triomphe à Washington. Et il le veut vite : pour célébrer les 250 ans de l’indépendance des États-Unis, le 4 juillet 2026… C’est-à-dire dans seulement huit mois. Impossible n’est pas Donald Trump, et il semble prêt à tout bousculer pour parvenir à ses fins, comme à son habitude.

Le président a dévoilé son projet le 15 octobre dernier, lors d’une réunion avec les milliardaires et chefs d’entreprise promettant de financer la fameuse salle de bal – évaluée à plus de 200 millions d’euros. Comme le rapporte CBS, il y a dévoilé des montages photo et des maquettes s’inspirant notamment de l’Arc de Triomphe des Champs-Élysées. Avec, en plus, des aigles et un grand ange doré sur le sommet qui brandit une torche. Trois tailles sont envisagées, sachant que le président préfère – bien sûr – la plus grande et imposante.

L’arche de l’Indépendance, ou l’« arc de Trump »

L’emplacement est déjà tout trouvé : cette arche de l’Indépendance serait construite sur le Memorial Circle, un rond-point situé sur la rive sud du Potomac, entre le cimetière national d’Arlington et le mémorial de Lincoln. Quand un journaliste a demandé pour qui l’arche serait construite, le président a répondu : « Moi, et ce sera magnifique ! » Dans la foulée, ses détracteurs l’ont baptisée « l’arc de Trump ».

À LIRE AUSSI « Trump détruit tout » : les Américains réprouvent la démolition d’une aile de la Maison-BlancheEncore faut-il tenir les délais : huit mois pour construire un tel monument dans une zone aussi préservée, cela semble utopiste. Mais Donald Trump est capable de tout, notamment de trouver l’argent, bousculer les règles et balayer les contraintes administratives. « Vous pouvez faire presque tout en un an, selon la manière dont vous vous y prenez et le budget que vous y consacrez », explique ainsi l’architecte américain Eric Jenkins dans le journal La Presse. « S’il construisait quelque chose en plâtre et en bois, cela pourrait être fait en quelques mois. » En somme, un décor de théâtre en attendant de construire en dur, passé la date événement du 4 juillet.

C’est exactement ce qui s’était passé pour l’Arc de Triomphe parisien, voulu par Napoléon Ier en hommage à ses victoires et ses généraux. L’empereur l’avait commandé, mais ne l’aura jamais vu terminé, puisqu’il fut achevé trente ans plus tard, en 1836, sous Louis-Philippe. En revanche, Napoléon Ier avait eu une idée précise du monument puisqu’une maquette identique en toile et en bois avait été construite pour son mariage avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, en mars 1810, permettant au cortège de passer dessous…

On sait combien Donald Trump admire notre Arc de Triomphe et les cérémonies militaires qui s’y déroulent, notamment pour le 14 Juillet. Il rêve d’organiser les mêmes démonstrations martiales au cœur de Washington, même si ces pratiques ne sont pas ancrées dans la tradition américaine. En juin dernier, il organisait ainsi une immense parade militaire dans la capitale pour célébrer la fondation de l’US Army, qui tombait également le jour de ses 79 ans. Une démonstration de force qui provoqua des contre-manifestations dans tout le pays contre celui que beaucoup qualifient de « roi » ou « tyran »…